Pendant des siècles, seules les monnaies pontificales, italiennes ou des États voisins circulent (ducats, lire, baiocchi, lires italiennes…). Saint-Marin ne frappe pas de monnaie propre, mais certains jetons municipaux apparaissent dès le XVIII^e siècle.

À partir de 1864, Saint-Marin obtient le droit de frapper ses propres pièces en lires, identiques au système italien : pièces en cuivre, argent et or (centesimi à 20 lire). Motifs : armoiries, tours, personnifications de la liberté, devise «Libertas». Série interrompue en 1938 par l’Italie fasciste.

Après la Seconde Guerre mondiale, Saint-Marin émet à nouveau des pièces en lire grâce à un accord avec l’Italie. Nombreuses séries commémoratives : architecture, histoire, personnalités (Michel-Ange, Dante), thèmes européens. Les pièces, produites par la Zecca italienne, sont recherchées en numismatique et distribuées souvent sous forme de coffrets pour collectionneurs.

Saint-Marin adopte l’euro en 2002, avec une série nationale chaque année : motifs variés (armes de la République, porte et tours de Saint-Marin, Saint-Marin lui-même, basilique…). Les séries courantes sont frappées en faible tirage, très appréciées des collectionneurs. Chaque année, Saint-Marin émet aussi des pièces commémoratives de 2 € (ex : Dante, Bramante, Titien…), ainsi que des pièces en argent et or, sur des thèmes culturels, historiques ou européens. Les coffrets et BU (brillant universel) sont très demandés, certains dépassant largement la valeur faciale. En 2024, Saint-Marin a innové en introduisant ses premiers euros colorisés et en développant des thèmes modernes (environnement, patrimoine UNESCO…).